Le monde d’en haut

Trônant au nord de l’Inde à plus de 3 000m, le territoire du Ladakh provoque l’ivresse des hauteurs. Un temps d’acclimatation s’avère nécessaire à la descente du vol New Dehli (216m) / Leh (3 500m).

L’été, le Petit Tibet expose un paysage très sec et minéral. Toutefois, les hauts sommets sont recouverts d’une neige éternelle alors que la vallée est teintée d’une timide végétation verdoyante. Sur un large niveau intermédiaire, ce ne sont que rochers, ardoises et autres minerais saillants. Le franchissement du col de Khardung se dressant tel un rempart de 5 359m, permet de passer rapidement de la vallée du Zanskar au sud, à celle de la Nubra au nord. A cet instant, la raréfaction de l’oxygène et l’ambiance entêtante de deux hauts parleurs se faisant face et déversant un flot continu de paroles religieuses respectivement Bouddhistes et Coraniques, rendent ce moment particulier ; volonté avouée de l’écourter, la joie de l’accomplissement révolue.

La visite des nombreux monastères bouddhistes tibétains perchés ici et là permet un bref répit dans la chaleur écrasante de la journée estivale. Une plongée dans un monde inconnu d’une immense sérénité, sous la bienveillance de celui qui a atteint la sagesse – Manjushri et du seigneur de l’infinie compassion – Avalokiteśvara. Il faut rester un long moment devant les Thangkas afin d’appréhender la roue mystique de l’existence karmique qui guide le croyant au nirvana.

Dans la vallée un gigantesque bouddha Shakyamuni siège majestueusement.

Les longs convois de camions militaires, tels des serpentins à fleur de montagne, rappellent que la région indienne du Ladakh est sous tension, coincée entre le Pakistan et la Chine aux tendances belliqueuses. Sous une chaleur de plomb et à des altitudes Himalayennes, les petites mains des paysans importés d’une région voisine et subventionnés par l’armée, s’affairent à longueur de journée tels des forçats pour concasser des pierres et assurer un chemin praticable, vital pour la sécurité de la région.

Le Ladakh tire aussi sa réputation de ses grands lacs d’altitude. Pangong Tso qui est un lac salé bleu azur baignant à 4 250m et qui s’étend sur 134km, le Tibet en pointe et la Chine en couverture, en est la parfaite illustration.

 

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Article, Photographies et Vidéo BonAngle (Frédéric Caussette)

Un hiver à Paris

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Paris hiver 2012

Tempête de neige sur la capitale

Le froid cristallise les nuées

Libérant un voile glacé d’étoiles

La butte d’une blancheur immaculée

Esquisse Montmartre sur une toile

L’atmosphère change de tête

Les escaliers se feutrent d’un manteau épais

Le rouge de Pigalle est à la fête

Paris étincelant ne manque pas d’attraits

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Photographies BonAngle (Frédéric Caussette)

Manhattan

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Cela pourrait être un verger sur une île.

Une forêt d’arbres constitués d’acier et de pierres, agrémentés de verre faisant office de miroir pour effrayer en vain les oiseaux qui convoitent la pomme.

Tous alignés selon une logique implacable, ils laissent se dessiner des artères droites et fumantes qui drainent un flux continu de fourmis jaunes ronronnantes.

 

Les poumons verdoyants de Central Parc offrent une source salvatrice, un espace d’ailleurs et de quiétude.

L’effervescence électrique de Times Square est bien présente non loin de là, au croisement de la 7ème et la musicale avenue de Broadway.

Manhattan !

La balade dans ce lieu unique permet de dominer le monde depuis la flèche tendue de l’Empire State Building, d’apprécier le monde des saveurs de Little Italie ou Chinatown, d’admirer le monde des artistes de Noho, Soho ou Chelsea et de côtoyer le monde du capitalisme aux abords de Ground Zero et Wall Street.

 

Les amarres du pont de Bronklyn rappellent que l’océan est proche.

Dans l’estuaire, la dame de fer monte la garde telle un colosse de Nemnon tournée vers le vieux monde qui l’admire.

 

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Photographies BonAngle (Frédéric Caussette)

De la couleur en mouvement

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Couleur Additive, Physichromie, Induction Chromatique, Chromointerférence, Transchromie, Chromosaturation, Chromoscope et Couleur dans l’espace. Ces termes semblent de prime abord totalement incompréhensibles et bien loin de nos références. Depuis plus de 50 ans, un artiste Vénézuélien mondialement reconnu a mené des recherches sur le comportement de la couleur.

Participant dès les années 1950 aux expériences sur le mouvement cinétique, Carlos Cruz-Diez s’est attelé durant un demi-siècle à expérimenter de nombreuses techniques sur la couleur et le mouvement virtuel. Il a ainsi conçu des œuvres totalement originales transposant sur des tableaux ou des surfaces hors normes tous ces concepts.

C’est en juxtaposant des bandes de couleurs et géométries variables que le phénomène cinétique se produit. Le contemplateur se déplace devant l’œuvre et contribue ainsi à l’effet de dématérialisation. Cette interactivité constitue l’essence même de l’œuvre puisque c’est ainsi qu’elle prend tout son sens. Cette évolution de la couleur dans le temps et l’espace engendre des effets inattendus tels que l’apparition d’une couleur qui n’est concrètement pas présente sur l’œuvre ou des effets à trois dimensions. Ces phénomènes bouleversent totalement notre conception de la réalité en produisant un imaginaire réel.

L’intégration des œuvres de l’artiste dans l’architecture urbaine est très impressionnante. On pourrait citer les 1.672 m² de mosaïques d’Induction Chromatique Double Fréquence en émaux de Briare réparties sur trois passerelles donnant accès au nouveau stade de baseball des Miami Marlins (2012 – USA). Ou toujours avec la même matière mais créé 38 ans plus tôt en 1974, le sol de Couleur Additive du hall central de l’aéroport International Simón Bolívar à Maiquetía au Venezuela. Ou encore en 2012, la très belle Transchromie pour l’église moderne de San Norberto à Bogotá en Colombie.

Plus proche de nous, une œuvre de Chromosaturation (chambres de couleur unique permettant de se retrouver dans une situation monochrome absolue) dont le principe date de 1965 a été exposée dans le jardin des Tuileries (Paris-fiac 2012). La première version de l’œuvre avait été inaugurée en 1969 à la sortie du métro Odéon à Paris.

Frédéric Caussette

Visite des ateliers (page suivante) …

Joana Vasconcelos Versailles

« Le château de Versailles est le lieu de l’art par excellence, un lieu dans lequel les artistes se sont toujours sentis chez eux, l’investissant non comme un lieu d’exposition, mais bien comme un lieu habité par l’art. C’est un espace plein, complet, riche, où rien en apparence ne semble pouvoir être ajouté. C’est le décor idéal pour célébrer l’audace, l’expérimentation et la liberté ; le génie créatif apprécié comme nulle part ailleurs.

Si mon travail se développe autour de l’idée que le monde est un opéra, Versailles incarne l’idéal opératique et esthétique qui m’anime. Les œuvres que je propose existent pour ce lieu, je les vois liées à Versailles, de manière intemporelle. Quand je parcours les salons du Château et ses jardins, je sens l’énergie d’un espace qui gravite entre la réalité et le rêve, le quotidien et la magie, le festif et le tragique. J’entends encore l’écho des pas de Marie-Antoinette, la musique et l’ambiance festive des salons. Comment serait la vie à Versailles si cet univers exubérant et grandiose était transféré à notre époque ?

Interpréter la dense mythologie de Versailles, la transporter dans la contemporanéité, évoquer la présence d’importantes figures féminines qui l’ont habité, en s’appuyant sur mon identité et mon expérience de femme, portugaise, née en France, sera certainement le défi le plus fascinant de ma carrière. »

Joana Vasconcelos

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Photographies BonAngle (Frédéric Caussette)

Le photojournalisme, une nouvelle société de reporter

Déclaration universelle des droits de l’homme – Article 19
Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.

« Les photojournalistes des années 1960 sont les héros qui parcourent les champs de bataille, du Viêt Nam au Biafra, du Pakistan à l’Irlande du Nord» et révèlent aux populations occidentales les tragédies qui s’y déroulent.

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